Aliments : essais comparatifs

L'alimentation des escargots d'élevage a certes bien progressé depuis 40 ans, mais c'est encore largement un domaine de recherche. L'aliment parfait ou presque n'existe pas encore, existera-t-il un jour ? Il y a tant de paramètres à maîtriser, bien répondre aux besoins de l'animal en premier lieu, aux besoins de ceux qui vont manger cet animal aussi, tout en restant à un prix compétitif pour l'éleveur... Différentes recettes sont proposées par les fabricants, j'ai entrepris depuis 2009 de faire des essais comparatifs pour apporter ma modeste contribution à cette recherche indispensable.

Principe de base

De nombreux facteurs agissent sur la croissance et la qualité finale des escargots et pas seulement l'aliment. Si on veut valablement étudier l'effet du seul facteur "aliment", il faut que les autres facteurs interviennent de façon absolument identique, sinon on ne sait pas à quoi attribuer les variations observées. Comme j'élève mes escargots famille par famille et que je dispose de multiples petits "parcs", j'ai la possibilité de partager des pontes et de placer les deux moitiés dans les mêmes conditions d'élevage avec deux aliments différents. Cela forme des paires d'entités génétiquement très proches dont on observe les performances, dans l'esprit des études sur les vrais jumeaux. On obtient ainsi deux séries de mesures appariées qui peuvent être traitées par des tests statistiques adaptés, avec autant de paires que de pontes partagées. Plus le nombre de paires sera élevé, plus précis seront les résultats statistiques et plus fines pourront être les différences décelées, mais la place disponible est forcément limitée et il faut faire un compromis, ça dépend aussi de la nature du caractère étudié. Si un statisticien parcourt cette page et a un peu de temps pour me donner son avis, il sera chaleureusement accueilli :  (Philippe Thomas).

Bien entendu, comme dans toute étude, les conclusions auxquelles on aboutit ne sont valables, en toute rigueur, que dans les conditions où elles ont été établies, elles doivent donc être bien décrites. En particulier, je voudrais souligner que les escargots ne consomment durant ces expériences que les aliments testés, pas d'aliment "vert", la couverture végétale est totalement enlevée au départ et seules quelques plantes non consommées parviennent à lever.

A savoir : supposons que je place 2000 escargots de la même souche dans deux parcs identiques, avec toutes les conditions d'élevage identiques sauf l'aliment, et que je pèse globalement les escargots au ramassage, dans les mêmes conditions de séchage. Supposons maintenant que j'observe avec l'aliment A un poids moyen de 20,2 g et avec l'aliment B un poids moyen de 19,8 g, est ce que je peux conclure qu'il y a eu un effet "aliment" sur le poids ? Réponse : malheureusement non ! Avec uniquement la pesée globale et le calcul du poids moyen, aucun test statistique ne permet de conclure. Bien entendu on peut avoir une présomption d'autant plus forte que l'écart est important, mais cela reste juste une présomption. En effet, du fait de la variation du poids individuel de chaque escargot, les deux parcs donneraient des poids moyens différents de façon aléatoire même avec le même aliment. Un test statistique permettrait de calculer la probabilité p d'avoir "par hasard" un tel écart de poids moyens à condition de connaitre la variance du poids individuel. Si cette probabilité p est faible, inférieure à 5%, alors on dirait que la différence observée est significative et que le facteur "aliment" a joué un rôle (avec le risque p de se tromper, malgré tout). Cette valeur de p est appelée p-value en anglais, parfois traduite par p-valeur. Mais il faudrait peser les escargots un à un pour quantifier véritablement cette variance.

 

Chaque année, un compte-rendu a été rédigé et est disponible maintenant sous forme de fichier "pdf" téléchargeable. Je ne l'ai pas modifié, les nuances que je pourrais faire aujourd'hui avec le recul et l'expérience sont donnés en commentaires sur cette page où je reprends aussi la conclusion pour ceux qui ne veulent pas lire le rapport complet. A l'exception de celui de 2009, chaque compte-rendu explique la procédure suivie, il est fait pour être compris sans avoir lu ceux des années précédentes, par conséquent beaucoup d'éléments sont repris d'année en année puisque le même principe est suivi à chaque fois. Pardon à l'avance pour les redites.

 

 2009 : avec ou sans aliment spécifique pour juvéniles

télécharger le compte-rendu 2009 - pdf (60 Ko)

Pour cette première expérience il ne s'agit pas à proprement parler de comparer deux aliments différents, mais de juger de l'intérêt d'utiliser ou non l'aliment spécifique pour les juvéniles dans la gamme proposée par la société Berton (85510 Le Boupère), puis par Antigny Nutrition et aujourd'hui par la SARL Le Gastéropote, principal fabricant et distributeur d'aliments pour escargots. C'est Denis Billaud, responsable de cette Société, qui me l'a suggéré. Ce premier essai est d'ampleur limité, seulement 6 pontes sont partagées. Le compte-rendu de cette année-là ne comportant pas beaucoup d'explications, je vais détailler un peu pour pouvoir le comprendre.

bac-nursery

 Deux souches vont être concernées : les Blonds des Flandres et les Petits-Gris INRA.

Chaque ponte retenue est partagée au hasard au moment de l'éclosion en deux lots de même effectif qui sont placés dans deux bacs de nurserie identiques, des jardinières de 50 cm, dans une serre hors-gel. Il a fallu choisir des grosses pontes car en 2009 les "parcs" disponibles font 0,4 m² et sont chargés avec 85 ou 100 individus suivant la souche. L'un des lots est nourri avec l'aliment "Hélinove juvéniles" et fera partie du groupe A et l'autre directement avec l'aliment croissance "Hélinove unique acidifié calci+", appelé aujourd'hui "Hélinove performance", en farine, et fera partie du groupe B.  Les gestes d'entretien sont identiques, l'apport en aliment est fait "à la demande", la quantité distribuée n'est pas mesurée dans cette 1ère expérience. Il y a 909 escargots dans chacun des deux groupes (1818 au total). La durée de cette phase de nurserie est de 5 à 6 semaines.

 A la fin de celle-ci, les juvéniles sont décomptés et pesés. Les 85 ou 100 plus gros de chaque bac sont retenus pour être mis en parc, ils sont pesés également.

A ce stade, la moyenne des poids moyens du groupe A est de 1,35 g, celle du groupe B de 1,15 g et la différence est hautement significative (p = 0,01, la p-value, voir ci-dessus). L'examen des poids moyens un à un montre un gain de l'ordre de 20% avec l'aliment juvéniles sauf, curieusement, dans une famille où il n'y a pratiquement pas de différence.malformation-2009 Dans cette famille il est noté un nombre très important de coquilles "moches", malformées, pour le lot qui consomme l'aliment juvéniles. Les autres familles sont également concernées par ce problème, mais de façon moins marquée.

 

 

 

 

petit-parc-2009Ensuite, les escargots sont mis en petits "parcs" extérieurs tous équipés de la même manière et désherbés. Les deux lots d'une même famille sont sortis en même temps et sont placés côte à côte, à la même densité de 213 individus au m² pour les Blonds des Flandres (85 sur 0,4 m²) ou de 250 par m² (100 sur 0,4 m²) pour les Petits-Gris INRA. L'expérience est donc poursuivie maintenant sur deux fois 570 animaux. Ceux du groupe A sont nourris pendant deux semaines avec un aliment transitoire composé pour moitié de l'aliment juvéniles et pour moitié de l'aliment croissance, avant de passer à l'aliment croissance seul, ceux du groupe B continuent avec l'aliment croissance, sans changement.

La première observation qui est relevée, c'est la date d'apparition du premier bordé de chaque lot, ce qui permet de calculer l'age de ce premier bordé. La moyenne est de 80,8 jours pour le groupe A et de 80,7 jours pour le groupe B, avec peu de variation d'un lot à l'autre et d'une famille à l'autre. La différence de 0,1 jour n'est évidemment pas significative (p = 0,61). 

Le ramassage a été fait en deux temps et au moment du dernier ramassage les escargots ont entre 115 et 118 jours soit un peu moins de 4 mois. Ils sont mis à sécher pendant une dizaine de jours puis pesés globalement et les bordés sont calibrés un à un avec une planchette percée de trous circulaires qui vont de 26 mm à 40 mm de diamètre, de 2 en 2 mm. Pratiquement tous les escargots sont bordés et il n'y a pour ainsi dire pas de pertes.

La moyenne des poids moyens du groupe A est de 18,7 g et celle du groupe B de 18,8 g, la différence n'est pas significative (p = 0,4).

Le calibrage est une façon de mesurer la taille des coquilles, mais le résultat de cette mesure ne peut s’exprimer que sous la forme d’un intervalle. Par exemple, si la coquille ne passe pas dans le trou de 32 mm mais passe dans celui de 34, son calibre est compris entre 32 et 34 mm. Pour les calculs, cette coquille est considérée comme ayant un calibre de 33 mm (le centre de l’intervalle) mais j'ai pris la (mauvaise) habitude de dire qu'il s'agit d'un escargot de calibre 32, et c'est cette valeur qui est indiquée dans les tableaux. Cela ne change rien en ce qui concerne la comparaison statistique des groupes A et B.

La moyenne des calibres moyens du groupe A est de 34,2 mm, celle du groupe B de 34,0 mm, la différence n'est pas significative au seuil habituel de 5% (p = 0,092, on a p > 5%).

Conclusion-Discussion :

L'aliment juvéniles a réellement "boosté" la croissance des escargots du groupe A pendant la phase de nurserie, mais, malgré une phase de transition pour changer d'aliment qui a permis d'éviter une période de blocage, au final, la bordaison n'a pas été plus rapide et le poids ou le calibre obtenus ont été sensiblement les mêmes que ceux des escargots du groupe B qui n'ont consommé que l'aliment croissance. Par ailleurs les petits du groupe A ont souffert de problèmes de malformations de coquilles, très nombreux dans une famille, et qui ont laissé des traces toujours visibles au ramassage.

Alors ... utile l'aliment juvéniles ? Dans les conditions de cette expérience, pas vraiment. Mais dans un élevage où les conditions ne sont pas aussi protectrices, dans un grand parc où il existe une microfaune abondante pas toujours sympathique pour les tout petits escargots, il est sans doute intéressant de leur faire atteindre plus rapidement une taille qui les protégera davantage.

Et les malformations ? Je les observe toujours mais à des degrés divers suivant les années. Je me perds en conjectures pour en déterminer la cause et Denis Billaud aussi. L'hypothèse qui a le plus mes faveurs (mais cela reste une hypothèse) c'est qu'il s'agirait d'un phénomène de type allergie à un composant, une sensibilité plus ou moins sous contrôle génétique, car certaines familles sont très atteintes et d'autres pas ou beaucoup moins, pourtant dans le même environnement. Mais quel composant ? Dans les additifs ? Une autre hypothèse est qu'il s'agirait d'un aliment trop riche dans sa globalité, l'excès d'un ou de plusieurs nutriments entrainerait un blocage d'un élément essentiel à la bonne formation de la coquille. C'est vrai que mes conditions d'élevage ne respectent pas les prescriptions du fabricant qui préconise son emploi en complément de couvert végétal, et non comme aliment unique. Mais en 2012 un phénomène comparable s'est produit avec un aliment croissance moins riche (voir le compte-rendu de 2012)... Et il peut y avoir plusieurs causes qui se conjuguent !

 

 

2010 : Hélinove Unique acidifié calci+ contre Hélinove Coquille++

Après la mise en jambe de l'année 2009, Denis Billaud propose de faire un nouvel essai. Il aimerait que je compare une nouvelle recette, Coquille++, avec l'aliment de référence de la gamme : Unique acidifié calci+ . Comme son nom l'indique l'objectif de ce nouvel aliment est de répondre à la problématique de certains éleveurs qui souhaitent obtenir de meilleures coquilles.


petits-parcs-2010En premier lieu, pour bien faire les choses, j'ai besoin de davantage de petits "parcs" pour à la fois augmenter le nombre de familles dans l'élevage et le nombre de paires consacrées à l'expérience 'aliment'. J'entreprends donc de partager 40 "parcs" de 0,4 m² en deux fois 0,2 m². Gros boulot, avec la crainte de passer sous la taille critique, d'avoir un défaut de ventilation ... Finalement, la productivité de ces très petits "parcs" s'avérera meilleure, la surface de collage étant plus importante par rapport à la surface au sol. A ce propos, j'emploie le mot "parc" malgré la petite taille, car ils ont toutes les caractéristiques de ce qu'on appelait "petit parc" dans les années 1980-90, sol naturel, parois enterrées, sous-sol grillagé, couvercle en moustiquaire ou filet d'ombrage, mais en miniature.

Il est prévu de partager 20 pontes, 10 dans la souche Blond des Flandres et 10 dans la souche INRA, après la phase de nurserie où les escargots seront tous nourris avec l'aliment "juvéniles". Malheureusement un coup de soleil intense le jour de la mise en parc d'une famille en a grillé une partie trop importante pour la maintenir dans l'expérience et ce sont finalement 19 familles qui vont être dédoublées et observées. Les paramètres étudiés sont l'age du premier bordé, le pourcentage de bordés, le poids (ou masse) et le calibre, comme en 2009, mais aussi une note d'évaluation de la qualité de la coquille et l'indice de conversion global. Beaucoup plus de travail donc, nécessitant un traitement statistique plus approfondi qui me conduit à m'initier à un logiciel, R, puissant mais pas très convivial.

télécharger le compte-rendu 2010 - pdf (160 Ko)

Pour l'étude du calibre et de la masse, j'ai séparé les deux souches Blond des Flandres et INRA pour éviter des distributions en dos de chameau, ce n'est pourtant pas interdit par la loi (la loi des statistiques). Dans le cas de séries appariées, cas où nous sommes, c'est la distribution des différences qui doit être normale, ce qui peut être considéré comme réalisé. En reprenant les calculs en regroupant les données des deux souches, on arrive aux mêmes conclusions : la moyenne des calibres moyens obtenus avec AL2 (Coquille++) est très significativement plus grande que celle obtenue avec AL1 (p = 0,004 ; test unilatéral), alors que les moyennes des masses moyennes ne sont pas significativement différentes (p = 0,59).

Conclusion-Discussion :

Pratiquement pas de pertes, pratiquement tout bordé, pour les deux aliments. Pas de différence significative de l'age du premier bordé. Dans les conditions de cette expérience, sur les paramètres étudiés, « Coquille++ »  se montre supérieur à « Unique acidifié calci+ » pour l’obtention de coquilles de plus gros calibres, mais elles ne sont pas mieux « remplies » puisque les poids obtenus ne sont pas significativement différents. Concernant l’aspect des coquilles, on observe une proportion un peu moins élevée de coquilles « moches », sans démontrer que la différence soit significative. L’indice de conversion est présumé très légèrement meilleur. Il est possible qu’avec Coquille++ la croissance des chairs suive moins bien celle de la coquille et qu’il soit nécessaire de prolonger un peu l’élevage avec cet aliment.

Il faut noter que la durée de croissance en parc, donc la durée réelle de l’expérience, n’a été que de 10 semaines pour 6 semaines de nurserie, soit 62.5% de la durée totale de croissance. C’est peut-être une durée insuffisante pour que des différences plus marquées puissent se révéler.

Concernant l'indice de conversion, en l'absence d'information sur les variations entre familles, on ne peut pas dire s'il y a une différence significative (pas de test), on observe simplement une performance globale un tout petit peu meilleure (de l'ordre de 1,5%...) pour Coquille++.

 

 

2011 : gamme Hélinove contre gamme Hélixal

Denis Billaud a publié un résumé de cette étude comparative (ainsi d'ailleurs que la précédente de 2010, ci-dessus) dans Hélinove Infos n°7 (janvier 2012), lettre d'information aux héliciculteurs. Voici le compte-rendu original.

Je choisis à nouveau de partager 20 pontes, mais cette fois entièrement dans la souche de Petits-Gris INRA, souche très homogène dont les fondateurs ont été ramassés en 1992 (et non en 1991 comme il est dit par erreur dans le compte-rendu), 20 générations sans aucune introduction, souche qui présente également l'avantage de produire un pourcentage important de grosses pontes. Comme il s'agit de comparer deux gammes d'aliments, y compris un aliment juvéniles ou 1er age, les pontes sont partagées dès l'éclosion et la phase de nurserie se fait dans deux bacs identiques côte à côte. Les paramètres étudiés sont le poids et le calibre, l'age du premier bordé de chaque lot et l'indice de conversion global. La comparaison de ces deux gammes d'aliments est intéressante car leurs formulations sont très différentes, avec Hélinove qui est plutôt maïs et Hélixal plutôt blé.

télécharger le compte-rendu 2011 -pdf (167 Ko)

Conclusion-Discussion :

La première observation, c’est que les deux gammes d’aliment ont permis de produire, pratiquement sans pertes et en 4 mois, des escargots d’excellent aspect avec une grande qualité de chair.

Concernant les performances d’élevage, la gamme Hélixal a permis d’obtenir des escargots légèrement plus lourds, de 2%, quoique de mêmes calibres, avec une bordaison plus rapide (gain de 4,4%) par rapport à la gamme Hélinove. Comme la croissance pondérale se poursuit après la bordaison avant d’atteindre son plafond, il est vraisemblable que le poids un peu supérieur à calibre égal obtenu avec Hélixal soit en rapport avec cette meilleure vitesse de croissance.

Au niveau économique, c’est la gamme Hélinove qui est sensiblement meilleure puisqu’il a fallu 1,26 fois plus d’aliment Hélixal que d’aliment Hélinove pour produire le même poids d’escargots vifs, et en suivant le même schéma d’élevage que dans cette expérience, il en coûterait 40% plus cher environ (aux tarifs 2011).

L'indice global pour Hélinove a été 1,458 et pour Hélixal 1,842. En l'absence de calcul de l'indice de conversion de chaque lot, on n'a pas d'indication sur sa variabilité et, en toute rigueur, il n'y a pas de test statistique pour dire si la différence est significative. Mais elle est quand même assez importante pour qu'on puisse le présumer.

Dans Hélinove Infos n°7, Denis Billaud ajoutait la remarque que les aliments Hélixal occasionneraient un moindre développement de l'appareil reproducteur, avec un point d'interrogation. Ce serait une bonne chose pour les escargots "de chair", mais évidemment pas pour les reproducteurs.

J'ai donc suivi en 2012, par curiosité, les performances des escargots reproducteurs issus de l'expérience, sous tous les aspects, accouplements, pontes, éclosions, poids des éclos ... pas de différences significatives. Leur nombre était limité (19 pour chaque aliment), mais s'il y a un effet néfaste de l'aliment Hélixal sur la reproduction, on peut quand même dire qu'il n'est pas évident.

 

 

2012 : Hélinove Performance contre Aliment Escargot d'un fabricant belge

 Hélinove Unique acidifié calci+ est devenu Hélinove Performance. Pour des raisons de coût, des héliciculteurs du Nord ont cherché à s'approvisionner localement et j'ai proposé de tester leur aliment. Le fabricant belge faisait là son premier essai d'aliment pour escargots.

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Je partage, comme en 2010, 10 pontes Blonds des Flandres et 10 pontes Petits-Gris INRA en fin de nurserie. Cette phase est réduite à une durée de 4 semaines, cela fait plus de temps d'étude pour les deux aliments testés. Les statistiques sont  cette fois calculées avec Excel.

Conclusion-Discussion :

Les différences de performances entre les deux aliments sont souvent importantes, les deux souches donnent de façon cohérente les mêmes réponses. Le verdict est sans appel, dans les conditions de cette expérience, l’aliment Escargots AL2, en l’état, s’avère moins bon qu’Hélinove AL1, sur tous les critères de comparaison, même le prix (en mai 2012).