Jean Pierre Feugnet, le premier
Jean Pierre Feugnet est le premier héliciculteur professionnel à temps plein à avoir exercé en France, inscrit en tant que tel à la MSA (Sécurité Sociale des Agriculteurs) en 1976. Véritable pionnier, inventeur, passionné, il est de ceux qui ont ouvert la voie. Aujourd'hui à la retraite, il nous confie ici ses souvenirs, ses archives.
Deux passions : la voile et l'escargot
une grand voile et un foc sur un mat avec quête (dard de l'escargot)
oeuvres vives et oeuvres mortes de la coque constituées par la coquille et le pied de l'escargot
"Blason", pour évoquer le Moyen-Age, en clin d'oeil aux découvertes archéologiques récentes qu'il a faites dans une maison de Didonne qu'il restaure (voir cet article du blog du journal Sud-Ouest), faisant naître une nouvelle passion, encore une, qui s'ajoute aussi à celle pour la sculpture à la tronçonneuse.
la 1ère photo provient de l'article de Sud-Ouest cité ci-dessus, la 2de est une photo personnelle.
Voilà donc l'homme, toujours enthousiaste, tourné vers la découverte ou le défi, qui ouvre ses archives, des documents, des lettres, des photos qu'il a souhaité publier ici, un grand bonheur pour moi, dans la volonté de transmettre son expérience.
Au sommaire :
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50 années d'un cursus agricole 1960-2012
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Entre la naissance et la mort, la vie est ce que vous en faites
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Lettre à M. le Ministre de l'Agriculture 17/07/1979
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Le Gros Gris Helix aspersa maxima
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Les œufs d'escargots Petits-Gris charentais
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Thèse sur la reproduction de Helix aspersa ; Francis Jean Bergonzat
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Mission FAO ONU au Bénin à l'Université de Cotonou sur les achatines locales
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Les produits élaborés "Escargots Charentais"
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Quelques photos
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Bibliographie, parutions/publications ; quelques exemples
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Discours de M. Dominique Bussereau, ancien Ministre
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Et pourquoi pas sculpteur
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Escargots senestres à Cotonou, Bénin
J'ai rédigé quelques lignes de présentation pour chaque chapitre, en guise de mise en bouche, et indiqué la taille du fichier "pdf" à télécharger pour donner une idée du temps que ça prendra.
50 années d'un cursus agricole 1960-2012
En chapeau, un Curriculum Vitæ de 4 pages pour donner une vue d'ensemble. Il commence avec une première expérience en 1960, comme aide agricole, et se poursuit au-delà du départ à la retraite en 2003. Avec en 1976, comme il est dit plus haut, l'inscription à la MSA comme héliciculteur à plein temps, le grand tournant, pour ne pas dire le grand saut ... Il fallait oser !
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Entre la naissance et la mort, la vie est ce que vous en faites
Jean Pierre Feugnet se livre ici plus longuement et de façon plus intime, parlant de lui en disant JP, avec nombre d'anecdotes, comme son mariage à l'église, lui, l'athée. Il est babigeot à Surgères (je vous traduis : élève de l'ENILIA, école de l'industrie laitière) avant de travailler aux Etablissements Bridel, à Retiers en Bretagne, où il dépose avec un collègue de la cellule recherche et développement ses premiers brevets d'invention. Mais l'appel de la terre natale des Charentes devient trop fort, et en 1975 la décision est prise en famille, avec son épouse et ses trois filles de changer de vie. Il quitte l'industrie laitière pour ... l'inconnu, l'élevage des escargots, mais au pays. Il a préparé son affaire en faisant des essais dès 1974 dans des petites structures, soigneusement observé l'animal, et on peut suivre pas à pas l'évolution du matériel et de la démarche qui aboutira à la production, plus tard, de centaines de Kg d'œufs et de millions de naissains, avec au passage des brevets sur la cloture électrique et sur le hamac qui sera adopté au centre hélicicole de l'INRA du Magnereaud et par la grande majorité des éleveurs dans son principe, ce dont JP est très heureux, pour autant qu'on ne s'en attribue pas la paternité.
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Lettre à M. le Ministre de l'Agriculture 17/07/1979
Les débuts comme héliciculteur ne sont pas faciles, Jean Pierre Feugnet dit pudiquement que la situation financière est "relativement tendue", les résultats d'élevage sont là mais il faut investir. Alors comme il a eu la chance de le rencontrer à Retiers quand il était député, il n'hésite pas à solliciter celui qui était devenu Ministre de l'Agriculture. L'intérêt de cette Lettre, aujourd'hui, c'est qu'il y décrit les débuts de son élevage et les perspectives ouvertes, si les investissements nécessaires sont faits... Comment il passe du "tout en parc extérieur" au hors-sol, prémice des futures unités de reproduction. Comment une nouvelle race, inconnue à l'époque, le Gros-Gris, va prendre le dessus et changer la donne. Et comment il faut de l'imagination pour convaincre, avec une belle liste de produits nouveaux à développer parmi lesquels je ne peux m'empêcher de citer, pour sourire, le "Krunch de juvéniles" ou le "parpaing alvéolé à partir de coquilles vides" pour l'isolation ! Certains de ces produits ont bel et bien vu le jour comme le paté-mousse (l'escargotine) ou le mucus en cosmétologie, par contre ... on ne trouve pas dans cette liste l'œuf façon caviar qui sera pourtant bientôt pour Jean Pierre un grand succès. Il est vrai que l'idée vient d'un autre, Alain Chatillon, un français de retour du Tibet qui a pensé à Jean Pierre pour s'approvisionner.
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Le Gros Gris Helix aspersa maxima
Quand Jean Pierre Feugnet reçoit le 5 juin 1976 une cinquantaine de Gros-Gris originaires du Maroc, il ne se doute pas du succès qui allait suivre. Il les avaient vus et en avait discuté au cours d'une réunion au centre expérimental de la firme Sanders de La Tremblade (17). Tout de suite la reproduction démarre dans le parc extérieur où ils ont été introduits, au milieu des petits-gris déjà en place, bonnes éclosions, bonne croissance, hibernation dans le parc et dès le mois de juin suivant ce sont 1600 reproducteurs qui sont récoltés. Jean Pierre Feugnet ne signale aucun problème d'acclimatation mais note au contraire les remarquables qualités d'adaptation de ces escargots, du moins ceux à manteau noir, y compris en hors-sol en batiment contrairement au Petit-Gris qui stresse facilement dans cette situation, comme les Gros-Gris à manteau clair qui se trouvaient dans le lot. L'objectif à cette époque est d'abattre les escargots dès qu'ils dépassent les 10g, ce qu'ils font rapidement et de façon homogène, pour produire des chairs d'un calibre recherché. Malgré l'occultation dont elle est l'objet par les scientifiques qui ne jurent que par le Petit-Gris, la souche ne cessera de grandir jusqu'à alimenter la demande en naissains de nombreux élevages français et étrangers à la fin des années 80.
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Les œufs d'escargots Petits-Gris charentais
Connaissez vous la différence entre le Frais, le Blanc et le Brut ? Dans les 3 cas le mot désigne des œufs d'escargots, le Frais pour ceux destinés à la reproduction, le Blanc pour ceux destinés à la consommation, avant transformation et le Brut pour ceux qui sont prêts à la consommation (et ... très chers) ! Jean Pierre Feugnet détaille comment préparer un Blanc de grande qualité à l'hygiène irréprochable. Et il sait faire : 152 Kg en 1985, 395 Kg en 1986, ce qui lui vaut l'inscription au Guiness des records en 1988. Vous trouverez aussi les résultats d'un test de dégustation, la composition en acides aminés, mais si vous cherchiez le secret de fabrication du Brut, vous serez déçu ... Faut pas exagérer !
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Thèse sur la reproduction de Helix aspersa ; Francis Jean Bergonzat
Cette thèse est un véritable manuel technique pour la reproduction et la production d'œufs en grand nombre (7000 pontes par jour). Il y a tout, de l'aménagement du bâtiment à la mise en sachet des œufs ou leur incubation. En fait, M. Bergonzat décrit la "méthode Feugnet" mais il ajoute des considérations économiques et une comparaison de rentabilité entre la production de chairs et la production d'œufs ou de naissains très intéressantes, même si les données ont pu changer depuis.
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Mission FAO ONU au Bénin à l'Université de Cotonou sur les achatines locales
Jean Pierre Feugnet s'est vu confier en 1993 par la FAO (Food and Agriculture Organization, ou en français Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) une mission au Bénin pour y aider à la mise en place d'une filière Achatine, particulièrement la transformation. Cet animal n'est pas très bien vu des héliciculteurs en France où il arrive à très bas coût et pourrait tromper le consommateur, si ce n'était son goût et sa texture différente de celle de nos escargots, mais il est traditionnellement cuisiné et apprécié en Afrique où il représente une excellente source de protéines. Il présente ici son rapport.
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Les produits élaborés "Escargots Charentais"
Le Gros-Gris domine dans l'élevage de Jean Pierre Feugnet, mais le Petit-Gris charentais maintient sa place, terroir oblige. Une seule page pour ce chapitre, pour montrer les étiquettes des produits, naissains ou escargots cuisinés.
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Quelques photos
l'album des principales structures utilisées dans l'élevage, leur évolution, avec, en prime, quelques schémas explicatifs.
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Bibliographie, parutions/publications ; quelques exemples
La liste est longue des journaux, périodiques, revues techniques ... qui ont produit une citation, un article sur l'élevage de Jean Pierre Feugnet qui en a choisi quelques uns pour les livrer ici.
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Discours de M. Dominique Bussereau, ancien Ministre
Le 11 décembre 2010, Jean Pierre Feugnet recevait une récompense bien méritée, la médaille de Chevalier dans l'Ordre du Mérite Agricole, des mains d'un ancien Ministre de l'Agriculture, député de Charente-Maritime, Dominique Bussereau. Un beau discours.
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Et pourquoi pas sculpteur
Eh oui, pourquoi pas ? Et l'esturgeon monumental ... c'est pour se faire pardonner la concurrence du "caviar blanc" ?
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Escargots senestres à Cotonou, Bénin
A l'occasion de sa mission au Bénin, Jean Pierre Feugnet a découvert une colonie d'escargots senestres d'une espèce inconnue. Il a écrit à diverses personnalités pour la détermination de cette espèce, sans succès à ce jour. Si vous connaissez cet escargot, envoyez moi un mail, je transmettrai et vous ferez un heureux ! (pour agrandir, suivant les navigateurs : clic droit sur la photo, "ouvrir dans un nouvel onglet" ou "afficher l'image")
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